Physical Address

304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky minimise les dissensions avec son état-major

Le chef d’état-major ukrainien, Valeri Zaloujny, reste, en dépit de tensions croissantes avec Volodymyr Zelensky quant à la stratégie militaire et à la mobilisation réclamée par les militaires. C’était la question cruciale de la conférence de presse annuelle du président ukrainien, organisée mardi 19 décembre. Ce dernier a choisi minimiser leur différend. Peut-être parce que la cote de confiance du chef de l’Etat connaît une érosion sensible (62 %, contre 84 % un an plus tôt), tandis que celle de Valeri Zaloujny se maintient à un niveau très élevé (88 %), selon l’institut de sondage ukrainien KMIS.
Tantôt détendu, tantôt émotif, Volodymyr Zelensky a insisté sur le fait qu’il maintient des « relations professionnelles » avec le chef d’état-major et s’est gardé de critiques à son endroit. Il n’a pas non plus donné satisfaction aux généraux qui réclament une mobilisation pour permettre une rotation des soldats combattant depuis bientôt deux ans contre les troupes russes.
L’armée ukrainienne, qui peine à trouver des volontaires, a proposé de mobiliser « 450 000 à 500 000 personnes », a annoncé, mardi, Volodymyr Zelensky, précisant qu’il n’avait pas encore pris de décision, car il dit avoir besoin de « davantage d’arguments soutenant cette idée ». N’excluant plus d’abaisser à 25 ans l’âge des hommes mobilisables, il a en revanche écarté fermement l’appel des femmes sous les drapeaux.
L’engagement de ces dernières dans l’armée ne se fait que sur la base du volontariat. Une mobilisation massive et obligatoire risque de peser lourdement sur la cote de popularité du président, élu en 2019 avec 73 % des voix. Du fait de la loi martiale, l’élection présidentielle, qui devait se tenir en mars 2024, a été reportée sine die.
Pour sa conférence de presse annuelle en forme de bilan de l’année écoulée, le président ukrainien a fait face à un barrage de questions souvent ardues, contrairement au dirigeant russe, Vladimir Poutine, qui s’est livré à un exercice en apparence similaire le 14 décembre. A la différence que l’essentiel des questions, en Russie, revêtait un caractère de flagornerie.
Confronté aux suggestions de changements dans son équipe et d’affaires de corruption non résolues, Volodymyr Zelensky a répliqué qu’il continuait à faire confiance à son administration, laquelle travaille « avec des moyens très limités » et que la lutte anticorruption se poursuivrait. Il n’a pas de donné de réponse claire au grave problème de manque de munitions pour l’artillerie ukrainienne, qui résiste péniblement à un adversaire bien mieux équipé.
Il vous reste 35% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

en_USEnglish